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Optimisation des préparations infantiles : le lait humain, un modèle pour des avancées nutritionnelles

Thématique : Transitions alimentaires : favoriser des choix alimentaires durables

Garantir une alimentation saine et durable

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Contact(s) : Amélie Deglaire
amelie.deglaire@institut-agro.fr

Nourrisson buvant son biberon

Malgré les recommandations d’allaitement, une majorité de nourrissons reçoivent des préparations fabriquées à base de lait bovin. Des différences subsistent entre le lait humain (LH) et ces préparations pour nourrissons (PPN), notamment en termes de composition fine et de structure, et par conséquent en termes de réponses physiologiques.

Un projet de thèse, réalisé en collaboration avec l’Institut Numecan à Rennes et le Riddet Institute en Nouvelle-Zélande, avait deux objectifs principaux : d’une part, mieux estimer les besoins en azote du nourrisson en analysant la biodisponibilité des acides aminés du LH par rapport à une PPN ; d’autre part, préciser le rôle du LH sur l’axe microbiote-intestin-cerveau en comparaison à une PPN. Pour ce faire, le mini-porcelet Yucatan a été utilisé comme modèle du nourrisson.

Les résultats montrent que la biodisponibilité de certains acides aminés diffère entre le LH et la PPN.
Une fraction significative d’azote non protéique présente dans le LH et non absorbée au niveau iléal pourrait expliquer les différences de composition et d’activité du microbiote observées entre le LH et la PPN. De plus, l’axe microbiote-intestin-cerveau et le métabolisme du tryptophane, un acide aminé, sont modulés différemment entre le LH et la PPN.

L’étude révèle que l’augmentation de la perméabilité intestinale est associée à un renforcement du système immunitaire de la muqueuse intestinale avec le LH. Ces changements influencent l’expression génique et les profils métaboliques au niveau cérébral. Ainsi, ce travail souligne l’importance de la qualité de la fraction azotée, protéique et non protéique, dans les PPN. Il met également en évidence la nécessité de réviser les besoins en acides aminés des nourrissons, tels que définis par la FAO en 2007.

Chiffres clés

480cadres scientifiques

13unités de recherche dont 11 UMR

8écoles doctorales

3instituts Carnot

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