Quantification des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) des sols urbains : lancement du projet ADEME « SAGES »
Domaine : Enjeux environnementaux - ressources, territoires et ville
Préservation des ressources naturelles (eau, sol) et de la biodiversité
Contact(s) : Patrice Cannavo
patrice.cannavo@institut-agro.fr
Dans les zones urbaines, les collectivités mettent en place des plans de gestions différenciées de leurs espaces verts (forêts urbaines, espaces fleuris, parcs, pelouses…) qui font l’objet de pratiques culturales spécifiques concernant par exemple l'irrigation ou la fertilisation.
Cette gestion différenciée est suspectée d’entraîner de forts contrastes dans les propriétés bio-physico-chimiques des sols, qui sont exacerbées par le milieu urbain. Dans ce milieu, les sols peuvent ainsi avoir des effets importants sur l'environnement, aux niveaux local et global concernant les émissions GES (CO2, CH4, N2O). Ils peuvent participer à la régulation du climat en tant que puits de GES de l'atmosphère. A cet égard, le maintien du carbone organique dans les sols est un enjeu majeur.
Lancé en 2022, le projet SAGES (Sols urbAins : quantification des émissions de Gaz à Effet de Serre et des pertes par lixiviation) co-financé par l’ADEME et la Région Pays de la Loire se donne comme ambition de produire des connaissances nouvelles et originales pour comprendre les cycles couplés du carbone et de l’azote dans différents types d’espaces verts urbains présentant des propriétés et modes de gestion contrastés.
Plus précisément, il vise à caractériser les entrées et les sorties de carbone et d’azote résultant des processus de biodégradation des matières organiques (humus, litières au sens large) en fonction des types d’espaces verts et des pratiques (amendements, mulch, essences et strates végétales, fauches, intensivité de la gestion…) selon une double approche expérimentale et modélisatrice.
Ce projet, d’une durée de 3 ans et porté par l’unité de recherche de l’Institut Agro Rennes-Angers EPHor à hauteur de 250 k€, réunit les partenaires INRAE, Plante&Cité et la ville d’Angers. Le projet est support de la thèse de Tom Künnemann qui œuvre au volet expérimental du projet, et permettra de financer un contrat post-doctoral de 2 ans sur le volet modélisation.