Cartographie des sols par modélisation statistique : évaluation muti-échelle pour une gestion durable des sols et territoires
Thématique : Préservation des écosystèmes et de la biodiversité
Développer la préservation des sols
Année de parution : 2022
Contact(s) : Blandine Lemercier
blandine.lemercier@institut-agro.fr
Grâce à la cartographie des sols par modélisation statistique (CSMS) développée depuis près de 30 ans par des laboratoires de recherche à travers le monde, un nombre croissant de données sont disponibles « sur étagère » pour des utilisateurs finaux tels que les modélisateurs, mais aussi les gestionnaires des territoires, et ce à différents niveaux spatiaux allant du global au territorial. Cependant, ces produits sont encore trop rarement évalués et les utilisateurs insuffisamment informés pour choisir le produit adapté à leurs besoins.
Dans le cadre du centre d’expertise scientifique (CES) Theia « Cartographie numérique des sols », des enseignants-chercheurs de l’école ont mené une étude pour évaluer, à différentes échelles, des cartes issues de la CSMS produites au niveau régional, national ou global. Trois régions françaises contrastées (ex-Alsace, Bretagne, ex-Languedoc-Roussillon) et 3 propriétés de l’horizon de surface du sol (teneur en carbone organique, pH et teneur en argile) ont étudiées.
Les résultats montrent que les données produites aux étendues les plus faibles (région) sont les plus pertinentes quand on les compare avec des données ponctuelles ou des cartes de sol locales. Les processus locaux de formation des sols peuvent en effet être pris en compte spécifiquement et il est possible de tirer parti des expertises et données disponibles localement.
L’accompagnement des utilisateurs et le transfert de compétences à des structures non académiques telles que des bureaux d’étude ou des organismes de conseil agricole est un autre défi de taille, relevé notamment par le CES Theia « Cartographie numérique des sols » et le réseau mixte technologique (RMT) Sols et territoires.
Ils permettront de démultiplier les expériences en CSMS et de fédérer un collectif de producteurs et d’utilisateurs avertis. Ce processus de démocratisation des usages mais aussi la production des telles informations constituent un enjeu majeur pour la gestion durable des sols et des territoires.