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Détection des bactéries phytopathogènes sur les semences : renforcement des capacités en Afrique et en Amérique Latine

Thématique : Des cadres pour opérer les transitions sociales économiques et environnementales

Politiques publiques au Nord et dans les Suds : améliorer la sécurité alimentaire mondiale

Année de parution : 2023

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Contact(s) : Nicolas Chen
nicolas.chen@institut-agro.fr

Formation

Les semences sont le principal vecteur de dissémination pour de nombreux agents pathogènes des plantes. Ainsi, l’échange ou le commerce de semences contaminées peut entraîner l’émergence ou la réémergence de maladies menaçant la sécurité alimentaire à des échelles locales et internationales. Pour lutter contre ces maladies, il est crucial de détecter l’agent causal et d’éviter de semer des lots de semences contaminées.

Concernant les phytobactérioses, les règles internationales régies par l’ISTA (International Seed Testing Association) recommandent généralement l’utilisation de méthodes de détection moléculaires. Cependant, ces techniques ne sont pas maîtrisées dans certains pays, notamment en Afrique et en Amérique Latine. Il est donc vital pour ces pays de développer une expertise dans ce domaine afin d’améliorer leur sécurité alimentaire.

Dans le cadre des réseaux FNX (French Network on Xanthomonads) et NSSN-X (North-South-South Network on Xanthomonads), des ateliers de formation intitulés « Diagnostic des bactéries pathogènes transmises par les semences » ont été organisés en partenariat avec INRAE, l’IRD, l’Institut Agro Rennes-Angers, le GEVES et l’ANSES, à destination des pays d’Afrique et d’Amérique Latine.

Un premier atelier s’est tenu fin 2022 au CERAAS (Thiès, Sénégal), suivi d’un second en 2023 à l’Institut Agro Rennes-Angers, en lien avec la formation d’ingénieur Seeds and Plants Propagation dispensée sur le campus d’Angers.

Ces ateliers comprenaient des cours théoriques sur le cycle de vie, l’épidémiologie et la gestion des bactéries phytopathogènes, ainsi que des travaux pratiques de détection moléculaire sur des lots de semences. Ils ont permis de former 15 doctorants, chercheurs, enseignants-chercheurs et professionnels de 10 nationalités différentes, dont certains travaillent directement pour les autorités responsables de la protection des végétaux de leur pays.

En raison de l’importance de cette thématique et la forte demande de la part des partenaires du Sud, il est prévu de reconduire cet atelier dans les années à venir. Des actions régionales ciblées sont également envisagées, par exemple un atelier spécifique sur les bactérioses du riz et du niébé à Madagascar en 2025.

Chiffres clés

480cadres scientifiques

13unités de recherche dont 11 UMR

8écoles doctorales

3instituts Carnot

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