Témoignage
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Margot, reine de l'analyse sensorielle

Concilier l’amour des maths et l’envie de travailler dans l’agroalimentaire : pari réussi !

Margot

Concilier l’amour des maths et l’envie de travailler dans l’agroalimentaire : c’est le pari réussi de Margot à l’issue de ses 5 années d’études à AGROCAMPUS OUEST. Rencontre avec une jeune diplômée qui a plus d’un rêve dans son sac !

Son stage de 3e au laboratoire Science & technologie du lait & de l'œuf (STLO) sur le site rennais d’AGROCAMPUS OUEST l’avait déjà sensibilisée. La journée Portes ouvertes de l’établissement pendant son année de 1re fut le déclencheur. « Le lieu, la formation, le contact avec les enseignants et les étudiants… Tout m’a plu ! J’ai alors su que j’allais sacrifier mon amour des maths pour rentrer à AGROCAMPUS OUEST et me destiner à l’agroalimentaire ! » raconte Margot, le sourire espiègle. Son idée bien ancrée, elle réussit le concours d’entrée en L1 et s’épanouit : « Ce fut une révélation ! J’ai aimé les cours, les gens, les copains, l’ambiance. Je n’ai jamais regretté mon choix même si les maths me manquaient un peu !».

De la R&D aux statistiques

Les stages sont aussi des moments forts dans son cursus. Margot sillonne l’Angleterre pendant son stage linguistique entre la L1 et la L2 ; en 3e année, elle découvre le monde de l’entreprise agroalimentaire grâce à son stage de 6 mois à la Biscuiterie St Michel à Avranches (50) en Recherche & Développement : « Une très belle expérience personnelle et professionnelle et des activités très variées ». En M1, souhaitant se spécialiser dans ce domaine, Margot effectue son stage obligatoire à l’étranger encore dans la R&D. « J’ai passé 6 mois en Thaïlande dans un laboratoire de recherche en nutrition. Je faisais la même expérience tous les jours en modifiant légèrement et quotidiennement les données. Un peu trop monotone à mon goût ! ». Un stage révélateur de ce qu’elle ne veut pas faire et qui la fait douter sur son choix de spécialisation à son retour : « J’étais attirée par le côté innovant, créatif et culinaire de la R&D mais la spécialisation en statistique où les maths étaient reines me titillait ! ». Finalement, son cœur balance vers les statistiques. « Avec cette spé, j’avais les maths ET l’agroalimentaire, je bouclais enfin la boucle ! » raconte avec enthousiasme cette matheuse heureuse.

Du projet d’ingénieur à la recherche

En M2, Margot s’investit avec 4 autres amies dans son projet d’ingénieur : « Nous avons développé une alternative à "la méthode du profil idéal" utilisée en analyse sensorielle mais pas adaptée aux enfants. Imaginer une méthode de comparaison par paire qui, avec un traitement statistique adapté, permet d’obtenir un résultat fiable, interroger un panel de 100 enfants, soutenir devant un jury : nous avons mené ce projet de A à Z. C’était passionnant ! »
Pour finir, Margot réalise son stage de fin d’études chez Chanel Parfums Beauté au département Sensorialité & Émotions : « J’ai travaillé sur la validation d’une échelle de mesure des émotions qui permet d’établir le profil émotionnel des produits de soin. J’ai beaucoup appris sur le comportement du consommateur grâce à ma maître de stage, docteur en psychologie cognitive ».
À son retour, elle parcourt la planète pour présenter son projet ingénieur aux professionnels de l’analyse sensorielle et des sciences du consommateur : l’été 2014 à Chicago (Etats-Unis) au congrès Sensometrics puis en septembre à Copenhague (Danemark), au congrès Eurosense. En novembre 2014, leur équipe reçoit le 1er prix "mémoire collectif M2" du Trophée Synthec des Études.
Margot prend conscience qu’on peut être industriel et faire de la recherche ! L’idée germe… L’unité pédagogique Mathématiques appliquées d’AGROCAMPUS OUEST lui propose alors de faire vivre la nouvelle start-up ConSent Research, spécialisée dans les études sensorielles et consommateurs. Une année qui lui permet de démarcher les entreprises et chercher les financements de sa thèse CIFRE. « Inscrite à l’école doctorale EGAAL, je vais travailler sur l’observation des usages des consommateurs pour le Centre culinaire contemporain de Rennes. J’attends les toutes dernières autorisations mais tout se présente bien » conclue Margot, confiante et motivée pour prolonger ses études. Un beau challenge en perspective !