Thèse co-dirigée par Damien Rousselière, professeur, l'Institut Agro Rennes Angers et Sandrine Stervinou, professeure associée, Audencia

Résumé

Le secteur du café en Afrique de l’Ouest est confronté à un double défi. D’une part, l'exportation exclusive de café vert, en tant que produit d'économie de rente, limite l'intégration de la caféiculture ouest-africaine dans la nouvelle chaîne de valeur mondiale du café. D’autre part, cette dynamique freine la structuration d’un marché local et sous-régional. Face à cette double contrainte, qui découle en partie de la régulation du secteur à travers le prisme du PMGP (prix minimum garanti aux producteurs), l’exportation nette de café ne constitue plus un facteur suffisant pour assurer un développement durable du secteur dans l’espace économique ouest-africain. Pour tirer parti de la croissance du marché mondial, il est nécessaire d’adopter un modèle économique plus intégré pour la caféiculture ouest-africaine. Cette thèse explore cette voie en s’appuyant sur la RPCC (Responsabilité patrimoniale des coopératives caféicoles) La valorisation du patrimoine caféicole en Afrique de l’Ouest repose ici sur l’association du modèle coopératif avec les systèmes d’indication géographique (IG). Combinés, l’outil organisationnel et le levier juridico-financier offrent aux caféiculteurs ouest-africains la possibilité de contribuer à la structuration d’un écosystème socio-économique durable autour du café qu'ils produisent. Afin de démontrer l'efficacité de cette approche de valorisation, qui vise à défendre les intérêts des caféiculteurs par et pour eux-mêmes, la thèse propose la mise en place d'un bassin expérimental. Dans ce cadre, les coopératives caféicoles et les distributeurs collaboreraient autour de la création d'une potentielle indication géographique (IG) « Cafés du Golfe de Guinée ».

Mots clés : Café, Afrique de l’Ouest, patrimonialisation, coopératives caféicoles, indication géographique protégée