Thèse dirigée par Pierre-Emmanuel Bournet, unité de recherche Environnement physique de la plante horticole (EPHor)

Résumé

Une augmentation de la température d’air d’au moins 2°C devrait survenir d’ici 2100. La population urbaine croissante sera exposée à la surchauffe urbaine et donc au stress thermique. Le bien-être urbain est un enjeu majeur, auquel la végétalisation apporte une réponse efficace. Les arbres d’alignement limitent la hausse des températures et rafraîchissent l’air par l’ombrage et la transpiration, améliorant le confort thermique des piétons. Or, les conditions urbaines, les épisodes de chaleur et sécheresse affectent leur développement. Cette thèse vise à caractériser les effets du bâti urbain et d’une restriction hydrique sur le développement architectural d’arbres d’alignement, et à analyser les conséquences sur les bénéfices climatiques d’une saison. Un dispositif à l’échelle 1/5^e, composé d’une rue canyon et de sa zone extérieure, et comportant des modalités arborées et non-arborée a été utilisé. Des mesures microclimatiques et écophysiologiques ont permis de caractériser le climat, et l’architecture et la transpiration des arbres. Les résultats montrent que l’amélioration du confort thermique est principalement assurée par l’ombrage des arbres au midi solaire et aussi par le bâti en début et fin de journée. Pour la géométrie et l’orientation de la rue étudiée, les effets du bâti sur l’architecture et les bénéfices climatiques restent modérés ; tandis qu’une restriction hydrique de deux mois réduit les bénéfices de 2.7°C d’UTCI. Ce travail souligne le rôle de la plasticité architecturale des arbres face aux contraintes urbaines, fournit quelques éléments de réflexion aux aménageurs, et appuie la nécessité de poursuivre les recherches sur d’autres espèces d’arbres.

Mots clés : Environnement urbain ; Restriction hydrique ; Architecture des arbres ; Ombrage ; Confort thermique humain