Thèse dirigée par Laure Vidal-Beaudet, unité de recherche Environnement Physique de la plante Horticole et Stéphanie Ouvrard, laboratoire Sols & Environnement
Spécialité: Sciences de l'environnement

Résumé

Le scellement imperméable dégrade les fonctions des sols, et impacte les enjeux liés aux villes denses : gestion des eaux pluviales, îlots de chaleur, inégalités de cadre de vie, perte de biodiversité, etc. Une analyse des pratiques prouve que la désimperméabilisation (ou descellement) cible plusieurs services écosystémiques, s’applique à différents espaces, de toute taille et diversifie les usages d'un site. Pour de la végétalisation urbaine, généralement, les couches de voirie sont substituées par de la terre végétale issue d’horizons arables décapés puis apportés. Face à ce système linéaire peu renouvelable, la réutilisation in situ des matériaux de voirie, considérés sinon comme des déchets, offre une alternative mais se heurte à un manque de littérature scientifique. Des expérimentations menées ont montré que des granulats de voiries descellées et de l’enrobé concassé ne présentent pas de risque environnemental, mais limitent les fonctionnalités souhaitées (fertilité agronomique, développement herbacé, rétention d’eau, régulation thermique, dégradation des matières organiques). Les granulats de voirie descellées amendés de compost de déchets verts (33 % v/v), seul ou avec de la terre végétale, montrent des performances agronomiques relativement équivalentes à celles apportées par une terre végétale amendée. Les modalités de génie pédologique testées déterminaient la capacité du sol à être fertile et multifonctionnel.

Mots clés : végétalisation urbaine, sols artificialisés, fonctions des sols, granulats de voirie, compost de déchets verts, enrobé bitumineux