Thèse dirigée par Didier Gascuel, UMR Dynamique et durabilité des écosystèmes : de la source à l’océan (DECOD)

Résumé

Les écosystèmes marins fournissent de nombreux services et font face à un nombre croissant de pressions anthropiques (Ex : pêche, changement climatique i.e. CC). Face à ces pressions, la politique de gestion des ressources marines se dirige vers une approche écosystémique des pêches. Cette approche consiste à prendre en compte certains facteurs externes à l’espèce dans la gestion (ex : interactions trophiques, effets des pressions, interactions engin-espèce) souvent peu considérés dû au manque de connaissance scientifique. Cette thèse se focalise sur ces enjeux dans le cas de la Mer Celtique, zone de pêche d’importance économique et frontière biogéographique susceptible d’être impactée par les effets du CC. Actuellement, l’évaluation des ressources intègre peu d’informations écosystémiques quand la seule intégration des interactions trophiques pourrait modifier le statut actuel de l’état des stocks. Les effets combinés de la pêche et du CC y sont peu étudiés et la complexité des interactions techniques y est forte. Les problématiques de la thèse sont donc les suivantes : La perception de l’état des stocks est-elle sensible à l’implémentation d’informations écosystémiques dans les évaluations monospécifiques de stock ? Quelles seront les effets cumulatifs du CC et de la pêche ? Existe-t-il des stratégies de gestion écosystémiques des pêcheries permettant d’améliorer l’état de l’écosystème dans un contexte de CC ? Un modèle trophique y est implémenté pour répondre à ces questions. En intégrant interactions trophiques, facteurs environnementaux ainsi qu’une représentation des pêcheries, ce type d’outil appréhende plusieurs niveaux de complexité écologique et anthropique et pourrait compléter les outils de gestion monospécifiques.

Mots clés : Gestion écosystémique, modélisation trophique, interactions trophiques, CC, pêche, effets cumulés, stratégies de gestion.