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Le projet Text’eau Terreau : vers des supports de culture durables

Thématique : Transitions des systèmes agricoles : produire autrement

Production végétale : s'engager vers des pratiques zéro-pesticides et optimisées

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Contact(s) : Jean-Charles Michel
jean-charles.michel@institut-agro.fr

Terre

Le projet Text’eau Terreau, lancé fin 2019, visait à analyser la taille et la forme (texture) des constituants des supports de culture et à identifier les relations entre la morphologie des particules et les propriétés physiques de ces matériaux, comme la rétention d’eau, le drainage et le retrait volumique. L’objectif était de pouvoir prédire ces propriétés pour aider à la sélection des matières premières
des supports de culture. La thèse de Stan Durand, soutenue en 2023 dans le cadre de ce projet, a mis en évidence que la longueur et la circularité des particules sont les paramètres les plus pertinents pour décrire leur morphologie. Sur cette base, une première classification des constituants des supports de culture a été établie, définissant 3 groupes principaux de matériaux :

  1. Des particules courtes et très circulaires (tourbes noires, composts),
  2. Des particules très longues et peu circulaires (fibres de bois, fibres de coco),
  3. Des particules de tailles et formes intermédiaires (tourbes blondes de sphaignes de diverses origines géographiques).

Des relations ont été établies entre la longueur moyenne des particules et les propriétés physiques des matériaux. Au-delà de l’idée générale que plus les particules sont fines, plus leur capacité de rétention en eau est grande, le modèle de régression établi entre longueur moyenne des particules et propriétés physiques dessine une évolution très importante des capacités de rétention en eau et en air pour les fractions les plus fines (< 1.5 mm), tandis que les propriétés de rétention en eau ne varient pas ou peu pour les fractions granulométriques plus grossières.

Ces résultats représentent une avancée significative pour l’industrie des supports de culture. L’analyse de la morphologie des particules par imagerie dynamique offre une analyse de la granulométrie des matériaux aussi rapide, mais beaucoup plus précise que le tamisage. Cela facilite les contrôles de qualité des matériaux bruts et transformés (broyage, défibrage, tamisage, criblage, etc.).
Les relations établies entre longueur moyenne des particules et propriétés physiques permettent également aux fabricants d’estimer rapidement le potentiel de leurs matières premières et des différentes fractions granulométriques générées, ouvrant la voie à la prospection de nouvelles matières premières plus durables pour la formulation des substrats de demain.

Chiffres clés

480cadres scientifiques

13unités de recherche dont 11 UMR

8écoles doctorales

3instituts Carnot

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